Mise en contexte : À l’Halloween 2023, je jasais « radon » avec mon ami Alex pendant qu’il remettait des bonbons à des p’tits monstres. J’étais curieux de savoir s’il avait le dépistage du radon chez lui finalement. Il donne des tablettes de chocolat à une princesse et une sorcière puis il me lance par-dessus les dernières notes du Monster Mash : « je vis ici depuis 15 ans. Si j’avais du radon, je le saurais ! »

L’analyse : Le radon, c’est n’est pas comme de l’eau qui coule du plafond ou de la moisissure sur les murs. Le radon est un gaz inodore et incolore, donc il est impossible ni de le voir, ni de le sentir. Autrement dit, le radon c’est plus comme un fantôme qui hante les couloirs d’une maison qu’un monstre qui vit dans le garde-robe.

C’est subtil, on ne le voit jamais, mais il est là et si on ne fait rien pour s’en débarrasser on risque d’en subir les conséquences. Et mon ami Alex aurait beau être un sensitif, un médium, il ne pourrait pas détecter la présence du radon chez lui. Même à l’aide d’une boule de cristal ou d’une planche de Ouija. La seule façon de savoir s’il y en a est d’en faire la mesure à long terme grâce à un appareil reconnu par Santé Canada.

Et même si Alex en avait fait la mesure il y a de cela disons 7 ans, il est possible que les choses aient changées depuis. Une fissure peut être apparue sur un mur de fondation ou une ouverture autour du puisard. À ce sujet, Santé Canada recommande de refaire le dépistage du radon à tous les 5 ans afin de confirmer que les concentrations de radon n’ont pas changé et que votre environnement demeure un milieu de vie sain.

Un résultat très bas qui date de plusieurs années n’a que très peu de valeur pour quiconque cherche à savoir s’il y a du radon actuellement. Le radon ne laisse pas de trace d’ectoplasme sur les murs, ni d’odeur de soufre. Il faut se fier à la science science pour le détecter, pas aux sciences occultes.

Conclusion : Alors si vous voulez savoir si vous avez du radon chez vous, idéalement, faites la mesure aux cinq ans. Et si jamais vos résultats dépassent la barre des 200 becquerels/m3, sachez qu’il existe des mesures d’atténuation accessibles et efficaces. Et non, bruler de la sauge n’est pas une mesure reconnue…