Mise en contexte : J’étais à un BBQ à Beloeil chez Alex, un ami, au début de l’été dernier lorsque quelques-uns de ces invités se sont mis à discuter de radon. L’un d’entre eux dont le nom m’échappe mentionne qu’il a fait réaliser une mesure pour le radon chez-lui et que les résultats n’étaient pas inquiétants. Je me demande donc à mon ami si lui aussi a fait réaliser une analyse. Savez-vous ce qu’il m’a répondu ? Il m’a dit : « t’as entendu, mon voisin a testé et il n’y en a pas dans le quartier… »

L’analyse : Je n’ai pas abordé le sujet lors du BBQ parce que, ben parfois il faut laisser le travail au bureau. Mais entre vous et moi, je l’aime là, mais le raisonnement de mon ami n’est pas valide. On ne peut pas prendre les résultats d’une analyse de radon effectué par un voisin puis dire que tout est beau chez soi. Ça ne fonctionne malheureusement pas comme ça. Ça serait trop facile…

Imaginez deux secondes. Moi j’ai de la famille à Québec et ils n’ont pas de problème de radon chez eux. Si je me fie à la logique de mon ami Alex, je serais correct aussi. Ça ne tient pas la route. Si je connais du monde à Rimouski, à Tracadie au Nouveau-Brunswick ou à Revelstoke en Colombie-Britannique, est-ce que je peux me fier à leurs résultats ? On s’arrête où ?

Voyez-vous, le radon est un gaz inodore présent partout dans le sol, à une concentration qui varie selon le type de sol. Il provient de la désintégration naturelle de l’uranium et dehors il n’est par préoccupant parce qu’il se mélange à l’air frais. Mais dans nos sous-sols, c’est une autre affaire ! Il s’infiltre par toutes les petites fissures dans la dalle ou les murs de fondations et autres ouvertures autour des puisards, par exemple. Si la concentration dépasse les 200 becquerels, c’est là qu’il y a un risque pour la santé.

Conclusion : Donc, si le sous-sol de mon voisin n’a aucune fissure ni ouverture nulle part et que disons que tout est ben étanche sous sa dalle, il est fort plausible que la concentration de radon demeure faible et qu’aucune action ne soit requise dans son cas. Ça ne signifie absolument pas que c’est la même chose chez nous. Pas plus que le type de sol ne sera le même ici qu’au Nouveau-Brunswick ou en Colombie-Britannique. Par conséquent, la concentration de radon peut varier d’une région à l’autre, d’un quartier à l’autre, d’une maison à l’autre et même d’une pièce à l’autre. Maintenant il faut juste que je dise ça à Alex…