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maison quebecoise statistiques

La maison québécoise moyenne en 5 chiffres révélateurs

Année après année, les évaluateurs, inspecteurs, techniciens et autres spécialistes du bâtiment de Legault-Dubois réalisent beaucoup de dossiers. Nous avons eu l’occasion de visiter des bâtiments commerciaux, des édifices à différentes étapes de leur construction, des immeubles à logements et copropriétés de deux, trois et même 300 unités. Mais pour cette chronique habitation, nous avons dû faire des choix. Nous avons donc choisi 20 000 dossiers de maison unifamiliale afin de vous donner une bonne idée de la maison-type que l’on retrouve dans le sud de la province. Lisez notre chronique habitation et voyez la maison québécoise moyenne  en 5 chiffres révélateurs.

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Sauriez-vous dire où se situe votre maison comparativement à notre portrait de la maison québécoise moyenne ?

Avis : ces chiffres ne représentent pas de la réalité québécoise absolue et ne sont pas basés sur une approche scientifique. Ils sont plutôt tirés de nos propres statistiques à partir de certains de nos dossiers des maisons inspectées par Legault-Dubois. Ces chiffres sont des moyennes et ne tiennent pas compte des différences entre les régions et climats ni des programmes de subventions pouvant influencer les raisons de nos visites.

1. 56% des maisons construites entre 1800 et 1899 comptaient 2 étages ou plus, mais cette proportion allait changer un siècle plus tard, chutant à 26% entre 1900 et 1999. Et qui dit moins d’étages dit aussi moins d’espace et maison plus petite. Cela se traduit directement dans diverses données recueillies par nos évaluateurs, mais aucun chiffre ne parle plus que celui-ci : 430. C’est la différence de volume (en mètre cube) entre les maisons construites dans les années 1800 et celles après 2000. Effectivement, la taille de la maison québécoise standard a presque diminué de moitié, passant de 965 m3 à seulement 535 m3.

2. Le plus populaire type de chauffage toutes époques confondues demeure les plinthes électriques qui se retrouvent dans rien de moins que trois maisons québécoises sur cinq. Les fournaises viennent au deuxième rang avec un taux d’utilisation de 35% tandis que les chaudières se classent troisièmes avec seulement 3%. Pour ce qui est du type d’énergie utilisé pour faire fonctionner ces appareils de chauffage, personne ne sera étonné d’apprendre que l’électricité se classe bonne première. Cependant, ce qui surprend est sa popularité : 94% des maisons québécoises utilisent l’électricité comme source première d’énergie pour le chauffage ! Le mazout vient au second rang (3%), puis le gaz naturel (2%) et le propane (1%).

3. Les techniques  et matériaux de construction ont bien changé au cours des siècles passés et les normes se sont resserrées dans le but d’offrir aux familles québécoises un logis de plus en plus confortable, durable et performant. Les matériaux isolants ne font pas exception. Ces derniers portent une cote R qui augmente au même rythme que leur efficacité à résister aux mouvements de chaleur, donc plus la cote R d’un élément est élevée et plus grande est sa valeur isolante. En fait, les maisons construites au cours du 19e siècle et avant n’étaient pas isolées avec des matériaux désignés à cet effet. Nous pouvons donc établir la valeur isolante à R5 pour les murs extérieurs et la toiture et à R0.6 pour la fondation. Les maisons construites entre 1965 et 1980 ont bénéficié d’une isolation supplémentaire moyenne à R10 pour les murs extérieurs, à R12 pour la toiture et à R4 pour la fondation. Mais les choses ne se sont pas arrêtées là : pour les maisons ayant été érigées entre 2000 et 2012 la valeur isolante est passée à R19 pour les murs extérieurs, R32 pour la toiture et R12 pour la fondation !

4. Tel que mentionné au point précédent, les techniques de la construction ont bien changé depuis le 19e siècle. Mais si les bâtiments sont plus performants d’année en année, elles deviennent aussi plus étanches (cliquez ici pour lire notre article sur le sujet). Selon nos nombreuses visites, deux maisons sur trois ne possèdent aucune ventilation mécanique autre que les extracteurs de salle de bain et hotte de cuisinière. Pour le reste, 12% possèdent un échangeur d’air sans récupération de chaleur et 19% possèdent un ventilateur récupérateur de chaleur (VRC). Et parmi les 3830 maisons avec un VRC, 1692 soit près de la moitié ont été construites après 2000, ce qui démontre le besoin des maisons récentes plus étanches en apport d’air frais.

5. Le test d’infiltrométrie nous permet d’obtenir deux données révélatrices au sujet des bâtiments, entre autres le taux de fuite d’air à l’heure (CAH) et la surface de fuite équivalente (SFE). Le CAH représente le nombre de changements complets de l’air qui se produisent en une heure dans une maison avec une différence de pression de 50 pascals (Pa) entre l’intérieur et l’extérieur. Le SFE représente la surface totale de fuite d’air si tous les trous et les fissures étaient regroupés en une seule ouverture. Pour ces deux données, plus le résultat est bas, plus le bâtiment est étanche et, par conséquent, plus le besoin de ventilation mécanique est grand. Comparées aux maisons datant des années 1800, les maisons construites après 2000 présentent un taux de changement d’air à l’heure quatre fois moindre et une superficie de fuite équivalente non pas deux ni trois, mais bien cinq fois plus petite !

Les normes de construction en ce qui concerne les matériaux et les techniques ont changé pour le mieux au cours des siècles passés et les chiffres obtenus par le biais de nos évaluations viennent corroborer ces améliorations. En fait  la cote Énerguide – valeur donnée à un bâtiment en fonction de son efficacité énergétique – a passé d’une valeur moyenne de 49 à 68 entre les 1800 et les 1900 puis de 68 à 75 entre les 1900 et les constructions des années 2000 ! Nous vous invitons à communiquer avec nous si vous désirez mieux connaitre et voir où elle se situe par rapport au portrait que nous avons peint ici.

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