Mandaté par le syndicat de copropriété pour évaluer la performance des travaux correctifs apportés afin de contrôler la propagation d’odeur de fumée de tabac entre deux unités, nos experts se rendent sur place avec le mandat suivant : porter un jugement sur l’étanchéité à l’air de la cloison mitoyenne, sur l’efficacité des travaux réalisés, d’identifier les autres ouvertures et de proposer des solutions durables et réalistes.

Dès leur arrivée, nos experts utilisent un infiltromètre et un appareil à fumée afin de déterminer l’efficacité des travaux réalisés jusqu’à présent dans le premier logement, appelons-le le logement A. L’utilisation d’un appareil à fumée permet de suivre plus facilement le mouvement de l’air entre les logements. Les experts installent donc l’appareil fumigène dans la salle de bain du logement voisin, appelons-le le logement B puis, avec l’infiltromètre en fonction dans le logement A ils abaissent la pression. Cette basse pression a alors pour effet d’aspirer l’air et du même coup la fumée du logement B vers le logement A par toutes les ouvertures – s’il y en a bien entendu !

Les résultats sont concluants : les travaux sont bien effectués.

Malheureusement, notre essai d’infiltrométrie révèle autre chose, soit qu’il existe des sections de mur où aucune réparation n’a été réalisée et qui permettent la transmission d’air entre le logement A et son voisin. Ce constat est facile à faire puisque de la fumée s’accumule dans le haut d’un placard du logement A aux pourtours de conduits de gicleurs et de fils électrique ainsi qu’à la jonction de panneau de gypses.

Pour ne rien laisser au hasard, nos experts analysent également la pression des logements. Le logement B est pressurisé d’environ 2 Pa par rapport à l’unité A. Cette pressurisation fait en sorte que les odeurs provenant du logement B sont poussées à travers les ouvertures mentionnées ci-haut et pénètre à l’intérieur du logement A.

À la lumière des leurs observations, nos experts concluent nous que les travaux réalisés sont adéquats et performants, mais qu’ils ne couvrent pas l’entièreté du mur mitoyen. Afin d’éviter la transmission d’odeurs entre les logements, il est donc recommandé de poursuivre les travaux de scellement entamés dans le logement A. De plus, puisque la présence d’une pression positive dans le logement B permet à la fumée de traverser dans le logement A, nos experts recommandent l’ajustement des pressions entre les deux unités à l’aide de ventilation mécanique.

Alors, que vous soyez en logement ou en condo, si vous ou un proche vivez une situation similaire de diffusion d’odeur, sachez qu’il existe des solutions. N’hésitez pas à faire appel à nos experts en bâtiment afin de régler une fois pour toutes votre situation problématique !