ALors de nos inspections sur le terrain, il n’est pas rare de constater des signes de détérioration inquiétants sur les structures de béton, notamment des armatures rouillées et friables ou encore des morceaux de béton qui se détachent. Ces dégradations, bien que souvent ignorées au départ, compromettent sérieusement l’intégrité de la structure et peuvent entraîner des réparations coûteuses, voire une reconstruction prématurée.

Une des principales causes de ces dégradations est l’utilisation de sels de déglaçage, notamment ceux à base de chlorure de sodium ou de calcium. Bien qu’efficaces pour faire fondre la glace en hiver, ces produits sont particulièrement nuisibles pour les structures de béton. Ils favorisent l’infiltration de l’humidité dans le béton et accélèrent la corrosion des armatures d’acier qui s’y trouvent. Or, ces armatures sont essentielles : ce sont elles qui confèrent au béton sa solidité et sa résistance. Une armature affaiblie, c’est un balcon ou un perron qui perd sa capacité à supporter les charges, tout comme un viaduc dont la structure devient dangereusement instable dès que l’acier est atteint.

De plus, les sels de déglaçage intensifient le phénomène de gel et de dégel. En augmentant le nombre de cycles de température autour de 0 °C, ils provoquent un effritement accéléré du béton, car l’eau qui s’infiltre puis gèle à répétition exerce une pression importante sur la matière. À long terme, cela engendre des fissures, des éclats et, dans les cas extrêmes, des pertes de morceaux de béton.

Pour prévenir ces effets, il est vivement recommandé d’éviter l’usage de sels de déglaçage sur les surfaces de béton. Des alternatives simples et efficaces existent, comme le sable ou le gravier fin. Ces matériaux offrent une surface antidérapante sécuritaire durant l’hiver, sans causer de dommages à la structure. Et au printemps, un simple balayage permet de les retirer sans laisser de trace.

Un autre point à surveiller en hiver concerne le soulèvement par le gel des perrons de béton. Lors de la livraison d’une maison neuve, il est fréquent que le terrain soit encore brut, sans aménagement paysager. Lorsqu’on entreprend ces travaux, il peut être tentant de remplir l’espace vide sous la dernière marche du perron. Pourtant, cet espace est essentiel : il permet au sol de geler et de dégeler sans venir soulever le béton. En comblant ce vide, on favorise le transfert de mouvement vers la structure, ce qui peut la fissurer ou la déplacer avec le temps.

En conclusion, l’entretien hivernal des structures de béton ne se limite pas à déneiger. Il implique aussi des choix éclairés pour en assurer la durabilité. Éviter les sels de déglaçage et privilégier des abrasifs inertes comme le sable, par exemple. Si vous avez des doutes sur l’intégrité de vos balcons de béton, contactez-nous. Nos experts en bâtiments vous aident à maximiser la durée de vie de vos bâtiments.