Même si la plupart de nos maisons modernes sont équipées d'un système de robinetterie extérieur…
Thermographie : 5 mythes expliqués pour y voir plus clair
À chaque hiver, alors qu’un vent sibérien siffle à l’extérieur, on nous présente le traditionnel reportage sur les inspections par imagerie thermique. À entendre parler les pseudo-experts qui nous présentent ces drôles d’images rouge et bleu, il n’y a pratiquement rien qu’ils ne peuvent pas voir avec leur caméra. Pourtant, à moins de faire appel à Superman, aucune caméra thermique ne peut voir au travers des murs. Lisez notre chronique et voyez 5 mythes entourant la thermographie décortiqués par nos formateurs-thermographes.
Thermographie et inspection !
Nos inspecteurs vous offrent le service de
détection thermique de votre maison et plus.
- Une caméra thermique permet de voir dans les murs
Faux. Aucune caméra n’est capable de voir à l’intérieur des murs sans qu’une ouverture ne soit pratiquée. Les pouvoirs des caméras thermiques s’arrêtent à la surface de l’objet qu’elle cible. Ainsi, les images révèlent une température de surface approximative provenant d’un calcul savant considérant à la fois la température réfléchie, transmise et émise. Mais même si elles ne parviennent pas à voir au travers des cloisons sèches, les caméras thermiques demeurent un moyen non-destructif de relever des indices de ce qui se passe à l’intérieur d’un mur.
- Le coût de l’appareil est le meilleur gage de qualité des résultats
Faux. En fait, le prix d’un appareil est principalement déterminé par la précision de l’écart de degré qu’il est capable de détecter. Si une telle précision se révèle primordiale dans certains milieux comme les laboratoires elle est superflue pour une inspection de bâtiment. Par exemple, il est difficile d’imaginer une transaction immobilière tomber à l’eau à cause de la température d’un plancher qui est de 20.1 oC plutôt que de 20.07 oC. C’est plutôt dans l’expérience et la compétence des experts que réside la véritable valeur d’une inspection thermographique, car sans leurs explications vous vous retrouvez avec un lot de photographies remplies de belles couleurs qui n’ont aucune véritable valeur.
- Une inspection thermographie élimine le risque de vice caché
Faux. Comme n’importe quelle inspection, une évaluation à l’aide de l’imagerie thermique a ses limites et il serait exagéré d’émettre une telle affirmation. Son utilisation permet de visualiser les variations de température. Par conséquent, il est possible d’obtenir un aperçu des problématiques qui se traduisent par des écarts chaud/froid (fuites d’eau actives, lacunes au niveau de l’isolation, défectuosités électriques, etc) mais pas plus. Si la maison que vous voulez acheter est aux prises avec un grave problème structural, l’imagerie thermique ne pourra pas vous aider à le diagnostiquer. Pour identifier un tel problème, l’inspecteur doit se fier à une panoplie d’autres indices qui peuvent lui révéler son existence. Autrement dit, bien qu’elle puisse être utilisée au cours d’une inspection préachat, l’imagerie thermique ne remplacera jamais le sens de l’observation, le discernement et l’expérience d’un bon inspecteur.
- Le soleil fausse les données
Vrai. Mais si la lumière du soleil n’influence pas l’utilisation de la caméra, il en va autrement pour sa chaleur qui peut augmenter la température du revêtement extérieur d’une maison. Plus encore, la chaleur solaire peut faire varier la température d’un mur de maçonnerie jusqu’à plusieurs heures après le coucher du soleil, par exemple. Il s’agit d’un facteur avec lequel nos techniciens accrédités sont familiers. Ils en tiennent donc compte lors de leur interprétation des images prises afin d’éviter les faux diagnostics comme croire qu’un mur est mal isolé et qu’il laisse passer beaucoup de chaleur de l’intérieur vers l’extérieur alors que ce n’est pas le cas.
- N’importe qui peut utiliser une caméra thermique.
Vrai. N’importe qui peut se procurer une caméra thermique et s’improviser thermographe si le cœur lui en chante puisque, bien entendu, rien ne réglemente sa possession. Mais le fait de détenir une telle caméra ne fait pas du possesseur un thermographe accrédité et expérimenté pour autant et c’est justement là que se trouve le piège pour le consommateur. Certes, l’accréditation prouve que l’utilisateur est en mesure de bien utiliser les divers fonctions et paramètres de son appareil, mais il en faut plus pour faire un bon thermographe. Pour un expert en bâtiment d’expérience, la caméra thermique est un outil parmi tant d’autres, mais elle n’est rien s’il est incapable de faire la corrélation entre les images obtenues et la multitude de facteurs qui influencent le bâtiment à chaque instant.
En fait, imaginez que vous vous fracturez le bras. Le technicien en radiologie vous installe sous la machine, appuie sur quelques boutons, fait les ajustements requis puis prend quelques clichés. C’est ici que se termine son champ d’expertise et que débute celui du docteur, le radiologiste. Il interprètera les radiographies, vous dira quel est la nature du problème et comment y remédier. Et bien un bon thermographe se doit de tenir à la fois le rôle de technicien en radiologie et du radiologiste, car il doit manipuler la caméra et en interpréter les images reçues.
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